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Photo du rédacteurDavid Leboeuf

Patrick Roy: la victoire et rien d'autre

Dernière mise à jour : 26 avr.


L'heureuse dépendance

Depuis toujours, des milliards d'êtres humains ont dû apprendre à vivre avec des dépendances, qu'elles soient illicites ou non, ces besoins viscéraux dictent chaque parcelle de la vie des personnes dépendantes. Ceci dit, ce ne sont pas tous les besoins irrépressibles et insatiables qui ne sont que néfastes. Par exemple, le quadruple champion de la Coupe Stanley et triple récipiendaire du trophée Conn Smythe, Patrick Roy , a connu la carrière qu'on lui connaît grâce à sa dépendance...


À la Victoire.


Une toile de Sevigny, commandée par un client, représentant la grande victoire de la coupe Stanley 1993


Une mentalité de gagnant où qu'il aille

Partout où il est passé, que ce soit avec: les Bisons de Granby au niveau junior majeur, les Canadiens de Sherbrooke dans ligue américaine, avec les Canadiens de Montréal et l'Avalanche du Colorado dans la Ligue nationale de hockey, ou même avec les Remparts de Québec où il portait le titre d'entraîneur chef et directeur général et même à nouveau pour l'Avalanche du Colorado alors qu'il agissait comme entraîneur chef, Patrick Roy a toujours été là pour gagner. "Casseau" comme plusieurs l'appellent ne voulait pas gagner souvent. Il voulait gagner tout le temps. À ce sujet, tous sont unanimes: le célèbre numéro 33 n'acceptera rien d'autre que la victoire, coûte que coûte. Encore aujourd'hui, fort de ses 551 victoires en carrière il trône au troisième rang des gardiens de but les plus victorieux de l'histoire.


Force est d'admettre que si la victoire est son but, il l'a atteint souvent.


Le retour de la légende dans la Ligue nationale

Celui qui a remporté le trophée Jack Adams en 2014 alors qu'il dirigeait l'Avalanche du Colorado, l'équipe avec laquelle il a remporté la Coupe Stanley en 1996 et 2001 est revenu au sein de la Ligue nationale de Hockey le 20 janvier 2024 après une absence de huit ans. Contre toute attente, il a réintégré le Circuit Bettman à la barre des Islanders de New-York. Bien que son nom circulât chaque fois où les Canadiens de Montréal recherchaient un entraîneur, c'est plutôt l'unique Lou Lamoriello qui lui donna sa chance.


L'effet fut instantané.


L'arrivée du flamboyant pilote de l'équipe eut l'effet d'un électrochoc. Au moment où l'entraîneur précédent, Lane Lambert, a été limogé l'équipe domiciliée à Long Island se tenait au sixième rang de la division métropolitaine dans la Conférence de l'est de la Ligue nationale. On était alors bien loin de la Coupe aux lèvres. Depuis l'arrivée de Roy derrière le banc, les Isles ont remporté 19 de leurs 36 derniers matchs pour ainsi s'assurer du troisième échelon dans la division métropolitaine. Le couperet est maintenant tombé.


Les Islanders de New-York participeront aux séries éliminatoires.



Une superbe toile signée Sevigny mettant en vedette un des plus grands de l'histoire du hockey, Patrick Roy


La suite de l'histoire toujours à écrire...

Le premier défi sera de taille puisqu'il s'agira des Hurricanes de la Caroline, mais une fois que débutent les séries éliminatoires de la coupe Stanley, tout peut arriver. Incrédules? Parlez-en aux Blues de St-Louis de 2019 qui ont débuté l'année au 31e rang avant de remporter la Coupe Stanley. Inversement, parlez-en aux Bruins de Boston de 2023 qui après avoir connu la meilleure saison de l'histoire de la Ligue nationale de Hockey ont baissé pavillon au premier tour.


Parfois, la différence entre la défaite et la victoire réside en l'apport inespéré d'un joueur ou d'un gardien qui agit comme catalyseur et parvient à élever tout le reste de son équipe. Parlez-en à Patrick Roy. Encore à ce jour, il est le seul joueur à avoir remporté à trois reprises le trophée Conn Smythe remis au joueur le plus utile des séries éliminatoires. Le seul qui lui a échappé est celui de la conquête de 1996 où c'est le tout autant légendaire Joe Sakic qui l'a raflé lorsque l'Avalanche a éliminé les Panthers de la Floride en grande finale.


L'histoire du hockey compte d'innombrables histoires d'équipes négligées qui contre toute attente se sont couvertes d'or. Et c'est précisément ce qui fait la beauté du sport, l'impossibilité de prévoir l'issue d'un match, d'une série. La beauté du sport réside en ces fois où la logique et les statistiques sont bafouées allègrement.


Et c'est précisément pour ce genre de moment que je suivrai assidûment les séries éliminatoires 2024 dans la LNH. J'aimerais sincèrement qu'une équipe talentueuse et travaillante comme les Islanders menée par une légende du sport remporte le titre.

Vous, quelle équipe croyez-vous pourra soulever la Coupe Stanley à l'issue du parcours éliminatoire qui se mettra en branle le 20 avril 2024?


David Leboeuf


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